Interview de créatrice – Les bijoux Christelle dit Christensen

La créatrice de bijoux fantaisie Christelle dit Christensen évoque son parcours à travers les questions de Poisson Plume. Une interview à ne pas manquer !

Un délicieux bonbon de début d’année, voici l’interview de la créatrice de bijoux Christelle dit Christensen !
Passez un agréable moment en compagnie d’une entrepreneuse de talent, qui, outre son parcours passionnant, nous propose chaque année ses joyeuses collections élégantes. Une femme dynamique à la recherche de mouvement, de renouvellement, dont les sources d’inspiration sont toujours foisonnantes. Une personne qui aime son travail et qui n’hésite pas à se réinventer jour après jour.

interview créatrice de bijoux Christelle dit Christensen par Poisson Plume
Collection de bijoux Isia – Boucles d’oreilles et Collier pompons

Bonjour Christelle,


* Votre formation s’est déroulée en deux parties : quatre années en arts appliqués, suivies de six années en architecture. Quels sont les aspects de vos études qui vous ont passionnée ? Aujourd’hui, dans votre métier de créatrice, en quoi ces apprentissages vous ont-ils donné des atouts ?

J’ai passé un bac Arts Appliqués (Design, Graphisme, Architecture…) puis j’ai enchainé avec 6 ans à l’école d’Architecture de Paris-Belleville, pour finalement revenir vers le graphisme spécialisé dans le milieu culturel.

A dire vrai, tous les domaines des Arts Appliqués m’attirent et m’attisent toujours autant. Si je pouvais, je travaillerais encore en graphisme ou en Archi. Choisir, c’est renoncer !

Les études d’Architecture sont une merveilleuse formation, j’ai beaucoup appris. Le développement de projet, La façon de structurer sa pensée pour concevoir un bâtiment avec toutes les contraintes techniques, mais aussi esthétiques afin de répondre à une demande, me servent encore aujourd’hui dans mon travail de créatrice de bijoux. Dans une moindre mesure, certes et à une autre échelle, mais la rigueur est la même.


* “Christelle dit Christensen” : c’est très beau à l’oreille et également intrigant ! D’où vient le nom de votre marque de bijoux ?

Ce nom de marque intrigue beaucoup, mais vous allez être très déçu(e)s, il n’y a pas de grande histoire derrière ce nom, pas d’amour secret pour la Scandinavie, ni d’origine Danoise chez mes ancêtres, non.

Christelle est mon vrai prénom et DIT Christensen, est une moitié du nom de famille d’une amie très proche avec qui j’ai fait mes études d’archi !

C’est un choix purement esthétique, j’aimais ces sonorités redondantes entre mon prénom et son nom.

bracelet fait main brodé de Christelle dit Christensen en vente chez Poisson Plume
Bracelet Enena


* Quel est votre point de départ pour concevoir une collection ? Quel temps vous donnez-vous pour la partie inspiration / design ?

Ma formation d’architecte et de graphiste m’influence forcément, mais le processus de conception d’une nouvelle collection passe toujours par le choix des coloris, je fonctionne plutôt au « coup de cœur » pour une couleur, un matériau ou une forme.

Chaque saison je commence par définir les couleurs fortes que je souhaite travailler, je suis très influencée par l’image : la photographie de mode, d’architecture, de déco ou des gravures. Souvent en parcourant les magazines je tombe sur une image, peu importe le sujet, mais c’est comme une évidence, sa composition, son ambiance colorée me plait et je me dis « voilà, c’est celle-là ! » Elle devient alors le point de départ de la future collection.

Ensuite, je manipule les éléments et dessine beaucoup, je crée d’abord les pièces maîtresses avant de décliner toute la collection sur ces modèles afin de garder une ligne cohérente entre chaque pièce.


* Comment se passe la partie réalisation ? Par exemple, si l’on se penche sur les collections OUREA ?

Les pièces en laiton brut passent dans un premier temps entre les mains de notre doreur parisien.
Ensuite, arrive la partie tissage et « pomponnage », la réalisation des pompons OUREA est bien sûr la partie la plus longue et fastidieuse. Nous fabriquons chaque pompon à la main, ceux en fil doré sont les plus laborieux, car le fil s’emmêle très rapidement, il est donc plus difficile de les insérer dans leur embout.

collection de bijoux Christelle dit Chirstensen
Sautoir Pompons Ouréa

* Quel regard portez-vous sur l’entrepreneuriat au féminin, en France ?  

En tant que femme, je n’ai pas le sentiment d’avoir un statut différent des hommes entrepreneurs.

Il est vrai qu’en France, il y a un clivage entre les femmes et les hommes entrepreneurs, il semble effectivement qu’en comparaison avec les Etats-Unis, l’Australie ou l’Allemagne, le pourcentage de femmes entrepreneurs est moindre, mais personnellement je ne me suis jamais sentie moins cohérente ou moins respectée. Je ne crois pas avoir eu à prouver quoi que ce soit à mes fournisseurs ou mes clients ou à mon banquier sous prétexte que je sois une femme.

Cela s’explique peut-être par le fait que je travaille dans un milieu à 95% féminin, je suis donc logée à la même enseigne que mes clientes ou mes concurrentes.

Mais, même durant mes 6 années d’Architecture, je me suis toujours sentie l’égale des hommes, professionnellement parlant.


* A propos de femme… Dans les figures qui vous inspirent, y a-t-il certaines femmes d’hier ou d’aujourd’hui (dans tous les domaines) dont le parcours vous marque particulièrement ?

Je ne suis pas très attachée au culte de la personnalité.  Néanmoins, je suis très touchée par le travail de l’architecte Japonaise Kazuyo Sejima *, je crois connaître une bonne partie de ses réalisations, mais très peu sur elle ou sur son parcours.

[NB. * Cette prestigieuse architecte de renom a signé par exemple des musées tels que le New Museum de New York ou encore le Musée du Louvre à Lens. En 2010, elle a gagnée le pix Pritzker – comparable au prix Nobel de l’architecture – aux côtéde Rvue Nishizawa.]


* Un ou des lieux préférés dans Paris ? En Province ?

La cité universitaire. Je n’y vais plus très souvent, mais ce lieu est incroyable, j’adore m’y promener, il y a toute une partie de l’histoire de l’architecture dans cette cité !

lieux favoris Christelle dit Christensen

Et puis en face, il y a le parc Montsouris où j’y ai beaucoup de mes souvenirs d’enfance.
Nous n’habitions pas loin avec mes parents et ma sœur, j’y allais en roller. A l’époque, je n’avais pas peur des grandes descentes !

Paris parc favori Christelle dit Christensen


* Comment voyez-vous l’évolution de votre marque de bijoux, dans les années à venir ? Un rêve spécifique ?

Merveilleux.
En tout cas, je crois mettre en œuvre tout ce qu’il faut pour que la marque se développe encore. Je peux me planter comme tout le monde, je ne suis pas à l’abri, il y a toujours certains paramètres que l’on ne maitrise pas, mais je suis une bosseuse endurcie, j’ai une organisation de travail presque militaire, et j’anticipe beaucoup cela me rassure et m’aide à compenser certains aléas.

Plus concrètement, mon objectif sur 12 à 18 mois est de pouvoir déléguer une plus grosse partie de la production car j’ai besoin de lever un peu le pied.


* Quel est le bijou de votre collection, dans la boutique Poisson Plume, pour lequel vous avez un penchant tout particulier et que vous souhaiteriez conseiller aux lectrices ?

Sans aucun doute, les boucles d’oreilles ISADORA pour leur côté un peu Rock & Roll, adouci par un tissage très fin de fil de coton.

boucles oreilles de créatrice isadora made in France chez Poisson Plume
Boucles d’oreilles Isadora

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Un grand merci à Christelle pour sa disponibilité et sa gentillesse.

Retrouvez les belles créations made in France de Christelle dit Christensen chez Poisson Plume.
Collections intemporelles et nouveautés, une année rayonnante vous attend chez Christelle, du côté de la belle création de bijoux fantaisie !

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Les bijoux Christelle dit Christensen :

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