Laëti Trëma et les bijoux-voyages

bijoux fantaisie de laëti trëma

Dans la famille des beaux parcours de créatrices de bijoux fantaisie, je demande Laëtitia, alias Laëti Trëma ! Une jeune femme avec qui l’on aime bavarder. Avec un regard lumineux, elle transmet l’amour de son travail.
Vous lui avez déjà accordé un superbe accueil, depuis son entrée dans la boutique Poisson Plume… Désormais, vous allez en savoir un peu plus sur elle. Bonne lecture !

Bonjour Laëtitia,

* De vos bijoux émane une double image de douceur et de caractère. Des collections fines, romantiques, exotiques, mais également personnelles et affirmées. Quels voyages vous ont marquée et ont particulièrement guidé votre travail ?

Oui mes bijoux sont à mon image, mais je ne pensais pas que cela se voyait autant. Les gens sont souvent étonnés de m’entendre car j’ai une toute petite voix, un visage doux et rond mais un sacré caractère et une volonté d’entreprendre.

Le voyage qui m’a le plus marquée, mais je n’étais pas encore créatrice c’est Bali, il y a presque 10 ans.
C’était mon premier grand voyage à l’autre bout du monde. Ce fut si différent d’ici et dépaysant, que je suis rentrée avec des étoiles dans les yeux. Tout était beau, les tissus, l’artisanat (j’ai ramené tellement de choses de là bas), les offrandes, etc… A l’époque j’étais designer textile, donc tous les batiks m’avaient beaucoup inspirés.

Aujourd’hui, ce voyage me nourrit encore. J’ai sorti la gamme « Bali », en mettant en avant le grain de riz, qui est un peu l’emblème de l’ile qui est recouverte de rizières, et les tressages de panier. C’est ce qu’on retrouve dans mes modèles.

boucles d'oreilles fantaisie Ubud Laëti Trëma

* Racontez-nous l’histoire d’un bijou, de son design, des différents essais de travail en amont, jusqu’à la réalisation aboutie. On pourrait par exemple évoquer pour nos lectrices les boules d’oreille émail Madagascar…

Entre un voyage et la collection finie, il se passe généralement un an.

Quand je suis en quête d’inspiration, je regarde tout autour de moi, les couleurs, les broderies sur les vêtements, l’architecture des régions que je découvre. Je ne sais pas de suite ce que je peux en tirer, il me faut bien  3 à 6 mois pour en dégager quelque chose, une idée, une forme.

Quand j’ai l’idée, je commence à gribouiller sur mon carnet, puis dessine sur l’ordinateur. Entre la première idée et le dessin final, je peux faire au moins 5-6 propositions, car ça évolue, une idée m’en donne une autre et un de si de suite. Puis je décline mon idée pour construire la collection, boucles, bracelet, collier…

Pour « Madagascar », au risque d’en décevoir quelques unes,  je n’y suis pas allée, mais je vous explique mon processus. Je suis partie au Antilles où j’ai été surprise par un palmier que l’on appelle « arbre du voyageur ». (Ce palmier s’appelle comme ça car ses tiges creuses conservent l’eau de pluie et les voyageurs pouvaient la boire le long de leur ballade.) Il ressemble à un éventail, toutes les palmes sont dans le même axe, je n’avais jamais vu un tel arbre. J’ai fait quelques recherches et il est endémique de l’ile de Madagascar, d’où le nom de la gamme. Maintenant, on le trouve dans toutes les zones tropicales.

Bijoux boucles d'oreilles Madagascar Laëti Trëma

 

* Quelle est la phase la plus délicate à vos yeux, au sein de la partie création de vos bijoux ? La phase la plus agréable ? 🙂

La phase la plus agréable est celle où je reçois mes pièces en métal.
C’est le moment où je vois en réel ce que j’ai imaginé en dessin. C’est toujours une surprise, bonne ou mauvaise, mais j’adore voir le livreur apporter son colis, c’est un peu Noël pour moi. Et encore plus quand je vois le résultat une fois sorti de chez le doreur. On passe d’une pièce mate à une belle finition à l’or fin.

A ce moment là, mon dessin devient bijou.

interview de la créatrice de bijoux laëti trëma par Poisson Plume

Travail émaillage bijoux par Laëti Trëma

* Jeune fille, quelles étaient vos aspirations ?
Aviez-vous depuis longtemps déjà en tête les secteurs de la création, du design ?

A 14 ans, j’ai émis l’idée de reprendre plus tard la cordonnerie familiale, mais il en a été autrement, mon grand père me l’a déconseillé me disant :
« Aujourd’hui, les gens préfèrent racheter des chaussures plutôt que de les réparer ».

Alors j’ai voulu devenir styliste dans la lingerie et me suis dès le lycée orientée vers une section d’arts appliqués. Puis, un BTS design textile en poche, j’ai été assistante styliste un an dans une grande maison française de lingerie.

La crise arrivant, plus de place pour moi, j’ai dû me réorienter dans le dessin textile.  J’ai aimé ce nouveau métier mais je ne le trouvais pas assez créatif et j’ai eu besoin de créer vraiment avec mes mains. Le bijou s’est imposé comme une évidence, ce qui n’était pas beaucoup éloigné du design textile : je travaille la forme, le motif et la couleur. Seul l’objet change.

Donc… Oui, j’ai depuis toujours voulu travailler dans l’artisanat et le design !

* Lorsque vous avez pris la décision forte de créer votre marque, avez-vous pu vous lancer rapidement ?
Entre les différentes parties de votre métier (administrative, financière, créative, de communication…), quels ont été les points forts et mais aussi difficultés rencontrés dans votre parcours d’entrepreneuse ?

Les choses se sont faites progressivement.

D’abord en couveuse pour tester mon activité, puis auto-entrepreneur et à présent en société.
Mais j’avoue, le coté administratif n’est pas toujours simple dès que ça touche à la comptabilité.

Au cours des saisons, et je suis chanceuses, mes commandes de boutiques sont de plus en plus fortes et la grande difficulté c’est de tenir des délais de livraison raisonnables, en absorbant cette production plus importante.
Grâce à une monteuse qui vient m’aider à « monter » mes bijoux et à mes stagiaires, j’arrive à m’en sortir.

Travail de la creatrice de bijoux fantaisie laeti trema

* Le jeu des couleurs est magique, au sein de vos belles créations Laëti Trëma.
Comment parvenez-vous à faire à chaque fois LE bon choix de teinte ?
Vous déterminez-vous aisément entre telle et telle nuance de corail, de turquoise ou de vert, pour la future partie “émaillage” ?

Ah ça, et bien c’est justement l’œil de la coloriste que je suis. Ressentir les nuances, les associer, les faire vibrer entre elles, cela prend du temps.

Le choix des teintes est l’étape pour moi la plus compliquée car j’aimerais sortir plusieurs couleurs. Mais je dois me restreindre pour ma production et garder en tête que mes boutiques doivent les vendre. Il faut être créative et rester commerciale.


* Quand il vous reste un peu de temps pour vous, quels loisirs affectionnez-vous le plus ?

Je suis un tournesol, dès que j’ai du temps je sors prendre l’air et le soleil. C’est dans la nature que je me sens le mieux.

Et récemment propriétaire, en ce moment mon temps libre je l’occupe à poser du carrelage et refaire la déco ; une phase que j’adore, vous vous en doutez !


* Un endroit préféré à Paris ? Un autre coup de cœur en Province ?

Un endroit que j’adore, ce sont les grands lacs, au milieu du bois de Boulogne.
Beaucoup de parisiens n’y ont jamais mis les pieds, et pourtant c’est un parc magnifique bordé d’immenses arbres, de barques pour les amoureux…

Je vous le conseille !


* Avez-vous une phrase, une devise ou tout simplement un mot, que vous aimez particulièrement ?

Il faut croire en soi et choisir la vie qu’on veut vivre !
Croire en ses rêves et s’en donner les moyens.

 Boucles d'oreilles inspiration maldives de la créatrice Laëti Trëma, en vente chez Poisson Plume bijoux

* Enfin, parmi les bijoux présents au sein de la boutique Poisson Plume, lequel auriez-vous envie de porter aujourd’hui, en fonction de votre humeur du jour ?

Sans hésiter, en ce moment je suis plutôt Palmae, car j’ai envie de me retrouver sur une plage de sable chaud, sous un cocotier !

Merci Laëtitia !

Chers lecteurs,
Merci de votre intérêt toujours très marqué pour les interviews
de créateurs, qui paraissent dans le journal de Poisson Plume ! 

Le moment de nous quitter approche ; mais auparavant, Laëtitia vous offre du rêve à travers
quelques photos de son dernier voyage en Chine, source d’inspiration pour ses futures collections !
On est bien, chez ce talent créatif, dans les superbes bijoux-voyages… 😉

Inspiration voyage pour les créations de bijoux de Laëti Trëma


A bientôt chez Poisson Plume !

Les bijoux Laëti Trema :

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